Homosexualité, qu’en penses-tu?

Homosexualité, qu’en penses-tu?

Les questions liées à l’existence, aux identités et aux droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenre restent méconnues, taboues, voire à polémiques dans la plupart des pays africains. La montée fulgurante en matière de débats politiques et surenchères médiatiques sur ces questions, souvent ne met la lumière que sur les opinions des personnalités publiques, et ceux qui ont un accès facile aux médias. En Afrique de l’Ouest en particulier, il existe très peu de données qui documentent les perceptions que la population générale se fait des personnes homosexuelles et leur compréhension de l’homosexualité.

L’un des objectifs du Réseau des Jeunes LGBTQ d’Afrique de l’Ouest [Queer African Youth Networking Center (QAYN)] est de documenter les vécus des personnes LGBTQ d’une part, et de l’autre, recueillir les arguments des Africains qui continuent à nier l’existence de ces personnes, et ceci dans le but : 1) de contribuer à l’enrichissement d’une bibliothèque LGBTI Africaine qui commence à se construire et, 2) de guider QAYN dans le développement de ses campagnes de plaidoyer. En tant qu’un réseau de jeunes, QAYN croit à la nécessité d’engager différents mouvements de jeunesses sur les questions liées à l’existence et aux besoins des jeunes LGBTQ. C’est dans ce cadre que l’organisation a décidé d’entamer une série d’enquêtes auprès de certains groupes de jeunes afin de mieux comprendre leurs perceptions de l’homosexualité.

Les jeunes et le milieu estudiantin sont considérés comme porteurs des futures intellectuels d’un pays, nous étions donc soucieux de sonder ce milieu sur la question de l’existence de l’homosexualité en Afrique et au Burkina Faso en particulier. Du 21 janvier au 04 février 2013, QAYN a mené un sondage informel dans les universités publiques et privées de la ville de Ouagadougou, en utilisant une méthode qualitative de collecte de données. L’objectif général de cette enquête était d’apporter des éléments de compréhension sur ce que le milieu estudiantin de Ouagadougou se fait des personnes LGBTQ, leurs notions de l’homosexualité et sonder l’homophobie dans le milieu universitaire. Un questionnaire structuré et standardisé a été administré à un échantillon de 273 étudiant-e-s à travers huit (08) universités y compris la seule université publique de la ville.

Les résultats de ce sondage d’opinion mettent à jour l’homophobie ambiante en milieu estudiantin et dégagent trois principaux arguments que les étudiant-e-s utilisent pour justifier leur intolérance envers les personnes homosexuelles: la culture, la religion et la morale. D’un autre coté, leurs réponses traduisent beaucoup d’ignorance de la question homosexuelle. Parmi les 273 étudiant-e-s sondé-e-s, seuls 50% des hommes contre 58% de femmes connaissent les concepts liés à l’orientation sexuelle et/ou à l’identité du genre, et leurs définitions sont toutes approximatives. D’une part, ce sondage dégage la nécessité de sensibiliser les étudiant-e-s sur la thématique lesbienne, gay, bisexuelle et transgenre, et de l’autre, le besoin d’engager les institutions de l’éducation supérieure sur les angles et les manières d’aborder les questions liées à l’homosexualité dans le cadre éducatif.
Cette enquête, modeste par sa taille et par le handicap de sa méthode n’a pas l’ambition de révéler les opinions de tous les étudiant-e-s de la ville de Ouagadougou, mais de fournir à QAYN, une base de réflexions stratégiques sur comment engager la communauté estudiantine sur la thématique LGBTQ.

 

Homosexualité, qu’en penses-tu?

Homosexualité, qu’en penses-tu?

Les questions liées à l’existence, aux identités et aux droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenre restent méconnues, taboues, voire à polémiques dans la plupart des pays africains. La montée fulgurante en matière de débats politiques et surenchères médiatiques sur ces questions, souvent ne met la lumière que sur les opinions des personnalités publiques, et ceux qui ont un accès facile aux médias. En Afrique de l’Ouest en particulier, il existe très peu de données qui documentent les perceptions que la population générale se fait des personnes homosexuelles et leur compréhension de l’homosexualité.

L’un des objectifs du Réseau des Jeunes LGBTQ d’Afrique de l’Ouest [Queer African Youth Networking Center (QAYN)] est de documenter les vécus des personnes LGBTQ d’une part, et de l’autre, recueillir les arguments des Africains qui continuent à nier l’existence de ces personnes, et ceci dans le but : 1) de contribuer à l’enrichissement d’une bibliothèque LGBTI Africaine qui commence à se construire et, 2) de guider QAYN dans le développement de ses campagnes de plaidoyer. En tant qu’un réseau de jeunes, QAYN croit à la nécessité d’engager différents mouvements de jeunesses sur les questions liées à l’existence et aux besoins des jeunes LGBTQ. C’est dans ce cadre que l’organisation a décidé d’entamer une série d’enquêtes auprès de certains groupes de jeunes afin de mieux comprendre leurs perceptions de l’homosexualité.

Les jeunes et le milieu estudiantin sont considérés comme porteurs des futures intellectuels d’un pays, nous étions donc soucieux de sonder ce milieu sur la question de l’existence de l’homosexualité en Afrique et au Burkina Faso en particulier. Du 21 janvier au 04 février 2013, QAYN a mené un sondage informel dans les universités publiques et privées de la ville de Ouagadougou, en utilisant une méthode qualitative de collecte de données. L’objectif général de cette enquête était d’apporter des éléments de compréhension sur ce que le milieu estudiantin de Ouagadougou se fait des personnes LGBTQ, leurs notions de l’homosexualité et sonder l’homophobie dans le milieu universitaire. Un questionnaire structuré et standardisé a été administré à un échantillon de 273 étudiant-e-s à travers huit (08) universités y compris la seule université publique de la ville.

Les résultats de ce sondage d’opinion mettent à jour l’homophobie ambiante en milieu estudiantin et dégagent trois principaux arguments que les étudiant-e-s utilisent pour justifier leur intolérance envers les personnes homosexuelles: la culture, la religion et la morale. D’un autre coté, leurs réponses traduisent beaucoup d’ignorance de la question homosexuelle. Parmi les 273 étudiant-e-s sondé-e-s, seuls 50% des hommes contre 58% de femmes connaissent les concepts liés à l’orientation sexuelle et/ou à l’identité du genre, et leurs définitions sont toutes approximatives. D’une part, ce sondage dégage la nécessité de sensibiliser les étudiant-e-s sur la thématique lesbienne, gay, bisexuelle et transgenre, et de l’autre, le besoin d’engager les institutions de l’éducation supérieure sur les angles et les manières d’aborder les questions liées à l’homosexualité dans le cadre éducatif.
Cette enquête, modeste par sa taille et par le handicap de sa méthode n’a pas l’ambition de révéler les opinions de tous les étudiant-e-s de la ville de Ouagadougou, mais de fournir à QAYN, une base de réflexions stratégiques sur comment engager la communauté estudiantine sur la thématique LGBTQ.