16 voix 16 expériences

16 voix 16 expériences

« Que ce soit des violences physiques, que ce soit des violences morales, que ce soit des violences psychologiques donc je ne peux pas faire un décompte là maintenant. Je me dis juste que c’est un truc que j’ai vécu pratiquement toute ma vie. »- Fleur, du Cameroun.

Nombreuses violences basées sur le genre ne sont pas évoquées. Parmi les violences invisibles, il y a celles qui sont infligées aux femmes par les personnes qui sont censées nous aimer. C’est le lot de beaucoup d’entre nous, surtout celles qui ont une orientation sexuelle et/ou identité de genre qui transgresse la norme sociale. Mariane, du Cameroun, dans son témoignage fait ce constat juste que : « Les violences se retrouvent exacerbées parce que la société, l’entourage, la famille ne supporte pas cette sexualité sur laquelle ils n’ont aucun contrôle. » Ces violences sont insidieuses et normalisées culturellement et légalement, car elles sont tacitement cautionnées dans une société marquée par le dictat patriarcal où chaque individu de par son sexe a un rôle social prédéfini, et ne doit, en aucun cas, déroger à cette définition. Les femmes, les jeunes filles qui osent transgresser cette catégorisation sociale sont harcelées, exclues, battues, violées pour être corrigées – pour les ramener à leur place – de femmes. Soumises. Pour les femmes lesbiennes, bisexuelles, queer, et femmes qui ont des rapports sexuels avec des femmes (LBQFSF), elles subissent une double oppression.

En 2014, pour sa première commémoration des 16 Jours d’activisme contre la violence faite aux femmes, le Queer African Youth Network (QAYN), a voulu lever un pan du voile sur les violences de genre faites aux femmes LBQFSF.
À travers une campagne virtuelle, intitulée 16 Voix, 16 Expériences : Des femmes queer d’Afrique de l’Ouest et du Cameroun parlent de la violence qui a permit de partager des expériences très personnelles et souvent très douloureuses des femmes qui ont été victimes de violences à cause de leur orientation sexuelle et/ou identité de genre.

Les réactions des personnes qui ont témoigné après avoir écouté la diffusion de leurs expériences, des enquêtrices qui ont recueilli ces témoignages et des plus de 400 personnes qui ont suivi cette campagne nous ont réaffirmé la
nécessité de continuer d’amplifier ces voix. C’est pourquoi nous avons voulu créer ce recueil de l’ensemble des témoignages diffusés et certains inédits, pour que ces voix continuent de voyager, au delà de l’espace virtuel, afin
d’atteindre le plus de personnes possible.

Cette campagne et ce recueil sont un appel à l’action pour que les violences faites aux femmes LBQFSF ne demeurent un acte banal. Pour que les victimes de ces violences ne les subissent plus, en silence, dans la honte et la culpabilité
– et surtout, qu’elles ne se résignent pas à cette réalité.

 

16 voix 16 expériences

16 voix 16 expériences

« Que ce soit des violences physiques, que ce soit des violences morales, que ce soit des violences psychologiques donc je ne peux pas faire un décompte là maintenant. Je me dis juste que c’est un truc que j’ai vécu pratiquement toute ma vie. »- Fleur, du Cameroun.

Nombreuses violences basées sur le genre ne sont pas évoquées. Parmi les violences invisibles, il y a celles qui sont infligées aux femmes par les personnes qui sont censées nous aimer. C’est le lot de beaucoup d’entre nous, surtout celles qui ont une orientation sexuelle et/ou identité de genre qui transgresse la norme sociale. Mariane, du Cameroun, dans son témoignage fait ce constat juste que : « Les violences se retrouvent exacerbées parce que la société, l’entourage, la famille ne supporte pas cette sexualité sur laquelle ils n’ont aucun contrôle. » Ces violences sont insidieuses et normalisées culturellement et légalement, car elles sont tacitement cautionnées dans une société marquée par le dictat patriarcal où chaque individu de par son sexe a un rôle social prédéfini, et ne doit, en aucun cas, déroger à cette définition. Les femmes, les jeunes filles qui osent transgresser cette catégorisation sociale sont harcelées, exclues, battues, violées pour être corrigées – pour les ramener à leur place – de femmes. Soumises. Pour les femmes lesbiennes, bisexuelles, queer, et femmes qui ont des rapports sexuels avec des femmes (LBQFSF), elles subissent une double oppression.

En 2014, pour sa première commémoration des 16 Jours d’activisme contre la violence faite aux femmes, le Queer African Youth Network (QAYN), a voulu lever un pan du voile sur les violences de genre faites aux femmes LBQFSF.
À travers une campagne virtuelle, intitulée 16 Voix, 16 Expériences : Des femmes queer d’Afrique de l’Ouest et du Cameroun parlent de la violence qui a permit de partager des expériences très personnelles et souvent très douloureuses des femmes qui ont été victimes de violences à cause de leur orientation sexuelle et/ou identité de genre.

Les réactions des personnes qui ont témoigné après avoir écouté la diffusion de leurs expériences, des enquêtrices qui ont recueilli ces témoignages et des plus de 400 personnes qui ont suivi cette campagne nous ont réaffirmé la
nécessité de continuer d’amplifier ces voix. C’est pourquoi nous avons voulu créer ce recueil de l’ensemble des témoignages diffusés et certains inédits, pour que ces voix continuent de voyager, au delà de l’espace virtuel, afin
d’atteindre le plus de personnes possible.

Cette campagne et ce recueil sont un appel à l’action pour que les violences faites aux femmes LBQFSF ne demeurent un acte banal. Pour que les victimes de ces violences ne les subissent plus, en silence, dans la honte et la culpabilité
– et surtout, qu’elles ne se résignent pas à cette réalité.